La vision technocratique du recteur Arlettaz
Ainsi donc, pour le recteur de l’Université de Lausanne, les efforts des cantons pour trouver des accords respectant les particularités de chacun d’eux n’ont de sens que comme marchepied d’une centralisation pure et simple, qui remplacera le fruit de leurs efforts par des normes bureaucratiques unifiées et pensées en allemand fédéral. C’est faire vraiment bon marché de la réalité confédérale de la Suisse et de la souveraineté des cantons!
M. Arlettaz ignore apparemment que chaque fois que la bureaucratie fédérale s’empare d’un sujet, si cadré soit-il, elle en profite pour étendre son pouvoir bien au-delà du nécessaire.
Enfin, et comme toujours quand on examine un sujet politique uniquement sous l’angle technique et matériel, M. Arlettaz néglige le fait que, si cette initiative aboutit et qu’elle est acceptée, les cantons n’auront plus le droit d’adapter les procédures d’attribution des bourses à l’évolution particulière de leur université et de ses rapports avec la communauté cantonale.
Cette désinvolture politique est inquiétante pour l’avenir de l’Université de Lausanne.
NOTES:
1 Martine Clerc, «Jusqu’où harmoniser les bourses d’études?», 24 heures du 12 mai 2010.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Les filières scolaires, mécanismes et engrenages – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Trente-trois ans au service de la musique et du pays – Jean-Jacques Rapin
- Initiative fédérale «Oui à la médecine de famille» – Georges Perrin
- Juvenilia XCIX – Jean-Blaise Rochat
- A propos des réseaux de soins intégrés – Jean-François Cavin
- Que faire du Palais de Rumine? – Yves Gerhard
- Le rôle de l’armée? – Nicolas de Araujo
- L’assainissement des finances vaudoises – Antoine Rochat
- Une vitrine pour les vins de Lavaux – Aspects de la vie vaudoise, Frédéric Monnier
- La press émeut, Facebook informe – Le Coin du Ronchon