Le grand écart
Les socialistes de Thoune ont failli avaler leur gamelle lorsqu’ils ont lu le nouveau programme politique du parti suisse, qui réclame l’abolition de l’armée. Pour une double raison. Premièrement, l’armée est l’un des principaux employeurs de la ville. Deuxièmement, le PS détient la mairie de Thoune mais risque de la perdre aux prochaines élections municipales, qui ont lieu… dans deux semaines! Assez pour exiger que le président du parti vienne s’expliquer.
Christian Levrat s’est exécuté. Il s’est voulu rassurant: le PS demande bien la suppression de l’armée, mais pas avant six ans. Ouf, les élections seront passées depuis longtemps.
Six ans… Est-ce aussi le temps qu’il faudra au PS pour quitter le gouvernement fédéral ou refaire un tourner sur route?
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Un parti opposé à l’armée n’est pas à sa place au gouvernement fédéral – Editorial, Olivier Delacrétaz
- A nos lecteurs – Rédaction
- L’armée, nécessaire et impossible – Jacques Perrin
- Tout est permis aux écolos – Jean-François Cavin
- D’Evreux à Cossonay – Daniel Laufer
- Retour à l’Etat totalitaire – Revue de presse, Ernest Jomini
- On nous écrit: La Suisse des régions et le «sens de l’Histoire» – Marc-André Althaus
- Henri Guisan suscite l’intérêt des Confédérés – Roberto Bernhard
- Ici on parle français sans accent – Le Coin du Ronchon