Un effet des réformes scolaires
C’est devenu un leitmotiv: les bacheliers qui débarquent dans les hautes écoles n’ont pas le niveau. D’ailleurs, selon les facultés, entre 25 et 50% ratent leurs examens à la fin de la première année. Faut-il, au nom de la démocratisation des études, accepter ce taux d’échec stratosphérique? Ou faut-il, au contraire, se battre pour conserver à la maturité sa vraie valeur de passeport pour les études supérieures? Et dans ce cas, quelles réformes entreprendre?[…]
M. Jeannet propose que le Canton de Vaud, comme certains autres cantons, institue le gymnase en quatre ans au lieu de trois (cette réforme, nous dit-il, «se chiffrerait en dizaines de millions»). C’est vrai qu’un certain nombre de gymnasiens pourraient ainsi combler les lacunes accumulées tout au long de leur formation à cause des diverses «réformes» imposées depuis des années. Il faudrait donc avant tout revenir sur ces réformes. Et renoncer en outre à drainer vers les universités beaucoup d’élèves qui ne sont pas faits pour ces études. Ce à quoi il faut remédier, c’est l’idéologie qui depuis plus de trente ans inspire nos autorités scolaires.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- La politique du pire – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Blonay à Budapest – Jean-Blaise Rochat
- Berlin-Stasi – Frédéric Monnier
- Courageux – Revue de presse, Philippe Ramelet
- Le besoin de politesse – Jacques Perrin
- A qui la faute? – Ernest Jomini
- Heurs et malheurs de l’armée de métier – Pierre-François Vulliemin
- Le jeu des différences – Revue de presse, Pierre-Gabriel Bieri
- Le monde bouge, les Vaudois se traînent – Le Coin du Ronchon