Le monde bouge, les Vaudois se traînent
Une poignée de fonctionnaires et d'experts s'affranchissent ainsi du code de la route issu du pouvoir législatif, et décident seuls des contraintes de plus en plus sévères qu'ils veulent imposer à cette quintessence de l'individualisme petit-bourgeois qu'est à leurs yeux l'automobiliste. Ils appliquent la pensée écolo-collectiviste moderne où le progrès ferroviaire passe par des vitesses toujours plus élevées tandis que le «progrès» routier consiste en un ralentissement et un engluement du trafic.
Des députés vaudois ont manifesté leur agacement face aux diktats autoroutiers fédéraux. En vain, évidemment. S'ils le voulaient, les élus du Canton à Berne pourraient avoir davantage de poids, surtout au moment où l'Assemblée fédérale s'apprête à choisir un nouveau ministre des transports: le rétablissement des libertés publiques sur les autoroutes vaudoises devrait être une condition sine qua non de la nomination du successeur de M. Moritz Leuenberger. Y aura-t-il un major Davel autoroutier parmi nos parlementaires?
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- La politique du pire – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Blonay à Budapest – Jean-Blaise Rochat
- Berlin-Stasi – Frédéric Monnier
- Courageux – Revue de presse, Philippe Ramelet
- Un effet des réformes scolaires – Revue de presse, Ernest Jomini
- Le besoin de politesse – Jacques Perrin
- A qui la faute? – Ernest Jomini
- Heurs et malheurs de l’armée de métier – Pierre-François Vulliemin
- Le jeu des différences – Revue de presse, Pierre-Gabriel Bieri