Ne vous réjouissez pas trop vite, Mesdames!
[…] L’homme qui dirige la fraction locale ne voit pas de raison de s’étonner de la présence de femmes à la Municipalité: «Regardez l’économie, les femmes restent minoritaires. Car en politique, il suffit de faire des discours, alors qu’en économie, il faut travailler!» plaisante-t-il à moitié. La libérale radicale Anne Mati s’inscrit dans cette même optique: «Les hommes sont actifs dans l’économie, ils sont trop occupés pour faire de la politique ou ne s’intéressent pas à ce domaine où l’influence est limitée. Cela laisse de la place aux femmes.»
Au parti socialiste, où 80% des membres sont des femmes, le cynisme plane également. Plutôt qu’une victoire pour le genre, Simone Abt lit le phénomène comme une défaite de la fonction politique communale. «Autrefois, ce travail était source de prestige, ce qui compensait les heures peu rémunérées passées sur les dossiers. Aujourd’hui, ce n’est plus que du mépris et des insultes dans la rue. Les hommes ne veulent plus de cette fonction, ils l’ont laissée aux femmes!» […]
De quoi assécher quelque peu les larmes de joie de nos féministes enthousiastes, bien représentées par l’ancienne conseillère nationale genevoise Amélia Christinat pleurant devant la TV en fin de matinée du 22 septembre.
Au sommaire de cette même édition de La Nation:
- Le pouvoir public face aux brutes – Editorial, Olivier Delacrétaz
- Les angoisses d’un optimiste – Jacques Perrin
- La vulgarisation de l’histoire – Bernard Stalder
- Un peu de mystère dans un monde désenchanté – Olivier Delacrétaz
- Accros à la dépénalisation – Cédric Cossy
- La loi et le courage de l’appliquer – Pierre-François Vulliemin
- Cyclistes et autres fâcheux – Jean-Blaise Rochat
- Révisionnisme – Revue de presse, Philippe Ramelet
- Le principe des Conseillers fédéraux-de-Dijon – Le Coin du Ronchon