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Consommer local ou national?

Benjamin Ansermet
La Nation n° 2249 22 mars 2024

La consommation locale a plutôt le vent en poupe. De nombreux groupes ou personnes la défendent et certains consommateurs tentent de l’appliquer, pour des raisons d’écologie ou de soutien aux producteurs locaux. A l’inverse, la préférence nationale a plutôt mauvaise presse dans ces mêmes cercles. Celle-ci peut pourtant rejoindre la première, avec quelques avantages.

Certes, le local pourrait sous-entendre une distance encore plus réduite que l’échelle nationale, et ainsi renforcer l’aspect écologique. Mais, par rapport à la situation actuelle, la taille nationale serait déjà bien plus proche que les importations de l’autre bout du monde.

L’échelle nationale, qui comprend souvent des régions plus industrielles et d’autres plus agricoles, peut permettre de penser à davantage de productions dans différents secteurs.

La définition de la limite du «local» est aussi assez vague. Où s’arrête-t-il précisément? Le flou est encore plus large quand on parle de consommation régionale, car une région peut couvrir l’étendue du Chablais ou de l’Europe centrale. Une nation, ou du moins un Etat, possède au contraire des frontières clairement définies. Il est facile de définir quels produits sont à favoriser dans quel cadre géographique.

Ces frontières permettent d’utiliser les douanes pour contrôler et limiter les éventuelles importations. Des mesures protectionnistes peuvent facilement s’y appuyer. La préférence nationale peut aussi être prônée et mise en place par l’Etat.

Cela ne veut pas dire qu’à l’intérieur d’une nation, toutes les productions devront traverser tout le pays, ce serait absurde. Il serait normal de préférer celles de sa commune ou des communes voisines (ou du district, en ce qui nous concerne).

Plus largement, le niveau national correspond à une communauté politique existante, ce qui permet de s’appuyer sur des institutions et une identification commune (éléments inexistants pour un «local» mal défini).

Si nous nous intéressons plus spécifiquement à notre situation, une préférence à deux niveaux pourrait exister: d’abord une préférence cantonale, puis, dans un second temps, une préférence fédérale avant de consommer d’autres productions.

Enfin, en partant d’un autre point de vue, une vision nationale devra soutenir la consommation de sa production interne, ce qui pourra, en plus de soutenir cette dernière, avoir une influence positive sur les questions écologiques et de souveraineté. Nous reviendrons sur ce dernier point.

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